Pendant que les décideurs économisent, que la politique fait dans la santé,
les sages-femmes, elles épargnent les familles. La proximité de la sage-femme ne fait pas l'ombre
d'un doute. La césarienne, la provocation, la péridurale, les ultrasons et le calcul de la longueur
du col (utérin, réassurez-vous!), sont ces terrains souvent désaffectés où se
trouvent le plus de dégâts. L'écologie de la santé publique tourne au vert des salles
d'opération.
La naissance se programme, le calcul est simple. La suite des opérations se traduira par "la totale".
Qu'est-ce que je dis aux 6 couples qui suivent mes cours de préparation à la naissance. En assurance
générale vous aurez une chance sur trois d'avoir une césarienne en assurance privée
vous aurez presque qu'une chance sur deux d'éviter l'accouchement?
Les femmes connaissent, par les ultrasons de grossesse, la longueur interne de leur col utérin alors que
moi, sage-femme, j'en aurai aucune utilité dans ma pratique quotidienne. Le scandale est à deux pas
de ma porte. Ne rien en faire serait un manquement à mon engagement professionnel et surtout envers les
femmes et les couples.
Le taux de césarienne augmente, la morbidité augmente pour la mère et l'enfant. Je compte
sur vous pour imaginer comment "les suites" sont empreintes de troubles émotionnels, qu'ici, aucun
chiffre ne pourra soustraire.
La réalité de nos terrains professionnels devraient être entendue et reconnue par tous. Et
si ensemble, assureurs, politiciens, gynécologues, sages-femmes s'orientaient vers la famille et leur santé?
c'est plus difficile à agender...... pour vous, familles et sages-femmes, je m'engagerais!
Josée Bernard Delorme Référente des sages-femmes indépendantes Vaud-Neuchâtel
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